Cette technique peut être indiquée dans presque tous les cas.

Elle a supplanté depuis une dizaine d’année les techniques par apport de lambeaux grâce à l’utilisation des implants anatomiques en gel cohésif, au perfectionnement de la technique d’avancement fixation du sillon sous mammaire et enfin à l’apport précieux et inestimable des transferts graisseux associés aux implants avant et après reconstruction.

L’incision de mastectomie existante est utilisée dans sa portion latérale sur une longueur de 5 cm. Une loge pour l’implant est faite derrière le muscle en prenant soin de retirer les tissus fibreux profonds qui souvent empêchent la peau de se détendre. La dissection dépasse largement vers le bas le niveau du sillon sous mammaire afin de recruter la peau abdominale. Ce glissement de la peau abdominale sur le sein fait souvent gagner de 2 à 3 cm sur le sein.

Le fascia est incisé feuillet dans la graisse ceci augmente la souplesse de ce lambeau d’avancement et améliore la reconstruction du nouveau sillon.

Cette reconstruction du sillon et sa fixation sont une technique personnelle du Dr Azencot.

Le nouveau sillon est fixé sur toute la longueur par un surjet de monofil résorbable ceci à travers la peau sans cicatrice. Une fois le sillon fixé et le gain cutané réalisé par l’avancement abdominal, l’implant définitif de forme anatomique et à projection extra forte est introduit dans la loge. Un drain aspiratif est mis en place. La cicatrice est refermée en surjet.

Le résultat est spectaculaire et immédiat. Le soutien gorge est mis en place en salle d’opération. Un traitement anti-douleur est injecté localement à la fin de l’intervention, le relai étant pris par voie veineuse.

L’hospitalisation est de 2 à 4 jours selon la production du redon.

Les suites sont marquées par une douleur au sillon sous mammaire bien calmée par les antalgiques simples, œdème et ecchymoses.

La peau du sein reconstruit va se détendre en l’espace de 2 à 3 mois.

Les complications possibles sont par ordre de fréquence : épanchement lymphatique périprothétique, retard de cicatrisation, cellulite inflammatoire, désunion de cicatrice avec exposition de l’implant, infection. A plus long terme rétraction capsulaire ou coque, malposition de l’implant.

Trois mois plus tard le complexe aréolo mamelonnaire sera reconstruit.

Menu